Delfica-nerval
Le sonnet désigné habituellement sous le titre "Delfica" s'inscrit lui aussi dans une impressionnante série de modifications. Tout d'abord sous le titre de "Vers dorés" dans L'artiste en 1845, puis "Daphné" dans Petits châteaux de bohême, 1852/1853, et enfin "Delfica" dans Les filles du feu en 1854. Le texte se place dans un décor gréco-romain et le narrateur semble annoncer le retour des anciens dieux. Dans un premier temps nous étudierons le motif de la prophétie présent dans le texte, puis nous nous attarderons sur l'aspect chimérique du sonnet et enfin nous montrerons comment l'auteur lui-même est présent à l'intérieur du poème. (...)
PLAN
Introduction
I)Le motif de la prophétie
II) L'aspect chimérique du sonnet
III) Présence de l'auteur dans le poème
Conclusion
AUTRES
Poème étudié:
La connais-tu, Dafné, cette ancienne romance,
Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs,
Sous l'olivier, le myrte, ou les saules tremblants,
Cette chanson d'amour qui toujours recommence ?...
Reconnais-tu le Temple au péristyle immense,
Et les citrons amers où s'imprimaient tes dents,
Et la grotte, fatale aux hôtes imprudents,
Où du dragon vaincu dort l'antique semence ?...
Ils reviendront, ces Dieux que tu pleures toujours !
Le temps va ramener l'ordre des anciens jours ;
La terre a tressailli d'un souffle prophétique...
Cependant la sibylle au visage latin
Est endormie encor sous l'arc de Constantin
- Et rien n'a dérangé le sévère