DGEMC Dossier
Le racisme possède plusieurs dimensions. On peut le définir comme l’ensemble des idées, des attitudes et des actes qui visent à inférioriser les personnes des minorités ethnoculturelles, sur les plans social, économique et politique, les empêchant ainsi de participer pleinement à la société. Cette idéologie présente un groupe culturel, défini par la couleur de la peau ou par des caractéristiques culturelles ou religieuses, comme supérieur aux autres et qui doit donc être le seul à jouir pleinement des droits garantis par l’État. Cependant, il persiste encore des préjugés et de la discrimination à l’égard des personnes des communautés culturelles dans les sociétés contemporaines.
La discrimination est une distinction, exclusion ou préférence fondée sur les motifs interdits par la Charte québécoise des droits et libertés des droits et libertés de la personne qui a pour effet de détruire ou compromettre l’exercice des droits et libertés. Ces motifs sont : la« race1 », la couleur, le sexe, la grossesse, l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge sauf dans la mesure prévue par la loi, la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap ou l’utilisation d’un moyen pour pallier ce handicap. La discrimination peut se manifester autant par l’exclusion que par le harcèlement ou un traitement défavorable. Par quels moyens le droit peut-il lutter contre cette forme de discrimination ?
Pour répondre à cette question nous allons nous intéresser à une étude de cas concernant le racisme afin de voir si le droit est assez compétent pour régler ces discriminations et si les sanctions prévues par la loi sont bien mises en œuvre.
I- La discrimination à l’embauche
Afin de rentrer plus vivement dans le sujet, prenons en exemple une étude de cas sur un fait réel qui concerne la discrimination à l’embauche. Il est important de savoir que le chômage touche trois fois plus les étrangers