Dire "je" est-ce dire quelque chose ?
Cependant cette première réflexion relatif à ma consistance en tant que sujet est-elle vraiment convenable ? Car en effet, suis-je certain de mon existence et de mon unité en tant que sujet ? En effet, en tant que sujet je me définie par la conscience aussi bien de moi (conscience réfléchie) que des objets (conscience spontanée); la conscience de ma pensée, de mes actes et de mes sentiments. Or quand je dors, je ne suis pas conscient. Il ne serait donc pas totalement absurde et bien au contraire d'admettre qu'en l'instant même ou je dors, ma conscience m'échappe, et que puisque je suis défini par la conscience, je n'existe plus et que par conséquent dire « je dors » relèverait de la niaiserie. Cela démontre de toute évidence que la consistance du sujet est plus que fragile et que dire « je » finalement ne signifie peut-être pas grand chose.
Pour traiter ce sujet nous réfléchirons dans un premier temps au concept du « moi » et à ses caractéristiques ce qui nous amènera avec certitude à un « moi