Disproportion de l'homme - pascal
PASCAL (1623-1662)
Dans ce texte, Pascal se propose d'étudier l'infiniment grand et l'infiniment petit.
Le locuteur (Pascal) n'apparaît qu'à la ligne 20 « je ».
L'interlocuteur « l'homme » est désigné dès la l.1.
Pascal s'adresse de manière neutre et générale. Rhétorique de prudence et d'atténuation. temps principal = présent de l'indicatif → vérité générale, universelle. Énoncé parfaitement structuré et scientifique. Stratégie de conviction grâce à la réflexion et au raisonnement intellectuel.
Pascal va d'abord s'intéresser à l'infiniment grand pour ensuite passer à l'infiniment petit et terminer par la place de l'homme dans la nature.
Le macrocosme (l.1-20)
observation par la vue → champ lexical de la vue « contempler » (l.1), « regarder » (l.2), paraître (l.3), s'étonner (l.5). L'inquiétude apparaît avec « s'étonner », l'univers est donné en spectacle = mise en scène. Image de la grandeur donnée par la structure de la phrase (l.2) qui s'étend sur 5 lignes = graduation croissante qui crée un malaise, la perspective est infinie. Pléonasme avec « éclatante lumière » qui crée un effet d'éblouissement. l.6, le « Mais » va opposer la vue à l'imagination « concevoir » s'oppose à « fournir ». « Nous avons beau » s'oppose à « ne...que » → réducteur. « c'est une sphère dont le centre est partout, la circonférence nulle part » est une formule qui donne l'impression d'infini, de vertige.
Le microcosme (l.21-48)
Même système d'énonciation, même procédé de gradation mais décroissante.
Le mot « prodige » annonce ce 2ème monde de l'infiniment petit. l.26 à 28 → anadiplose (reprise de même termes ce qui correspond à un emboitement) avec un champ lexical sur le corps. l.31 « peut-être » renvoie à l'incertitude de la connaissance du monde. l.45-46 → nouvelle anadiplose qui accentue l'impression de malaise, d'angoisse. Champ lexical de l'infini : « immensité », « abime »(2