Dissert
Après la mort de Molière, en 1673, toute les troupes parisiennes se regroupent en une seule : la Comédie française ; parallèlement, il existe une autre troupe, celle des comédiens italiens : leur jeu repose sur l'improvisation : seul un canevas de l'intrigue est connu des comédiens qui improvisent ensuite sur scène, multipliant les lazzi (gags où ils font valoir autant leurs qualités d'acrobates que leur talent verbal) ; les comédiens jouent toujours masqués et il s'agit moins de personnages que de types reconnus tout de suite du public grâce aux masques et aux costumes (exemple : personnage du zanni : un valet un peu balourd et grossier, parfois agressif ; Arlequin incarne ce personnage et on le reconnaissait très vite à son costume bariolé) ; très aimés du public populaire, pourtant, en 1697, ils reçoivent l'ordre de quitter Paris. À leur départ se multiplient les théâtres de foire, pour compenser le vide créé par leur absence. Les Comédiens italiens seront rappelés par le Régent en 1716. Dès lors ils se franciseront de plus en plus, ne serait-ce qu'en choisissant la langue française pour s'exprimer. (En 1769, les Comédiens italiens fusionneront ave l'Opéra comique, puis ils disparaîtront définitivement en 1779, chassés une dernière fois. Néanmoins, les personnages renaîtront grâce au mime, au cirque, au cinéma muet, et à travers la littérature et la peinture, jusqu'à nos jours.)
Après l'épanouissement du classicisme, le théâtre du XVIIIme siècle cherche une nouvelle voie, en essayant en particulier de susciter l'émotion chez le spectateur.
Trois grands auteurs dominent : Marivaux, Beaumarchais et Diderot.
La tragédie reste un genre florissant, mais personne, parmi les écrivains du XVIIIme siècle, n'atteindra le génie d'un Racine ou d'un Corneille.
En ce qui concerne la comédie, c'est essentiellement Beaumarchais qui en est le représentant, reprenant de manière adaptée à son siècle le modèle