roduction : (intérêt du sujet) Le chômage touche aujourd'hui plus de 10% de la population active française entraînant des problèmes humains, sociaux et même économiques : le manque de consommation qui avait, jusqu'aux deux dernières années, empêchée la reprise ne venait-elle pas de l'inquiétude de ceux qui ont un emploi pour leur avenir et pour celui de leurs enfants ? Il est donc fondamental de s'interroger sur les causes de ce problème. Les gains de productivité, ( définition ) c'est-à-dire les augmentations de la production par travailleur, sont souvent rendus responsables du chômage : les automates ne prennent-ils pas la place des ouvriers industriels non qualifiés, les progrès agricoles n'induisent-ils pas l'exode rural alors que la production ne cesse d'augmenter ? Le progrès technique sous toutes ses formes, nouveaux produits, procédés de fabrication, marchés, organisation du travail ou nouvelles sources d'énergie, est responsable des gains de productivité. Alfred Sauvy a montré qu'il y avait compensation : à court terme le progrès technique supprime des emplois mais à long terme il en crée davantage. Peut-on généraliser ce raisonnement à l'ensemble des gains de productivité : ne sont-ils pas une menace durable pour l'emploi, pour le travail rémunéré ? (: rappel du sujet ) Il faut, pour répondre à cette question, comparer les emplois supprimés à ceux créés (annonce du plan).
I. Lorsque la production progresse moins que la productivité du travail, l'emploi diminue directement et indirectement .
( annonce du plan de la partie)
a) Les exemples sont nombreux de cette baisse de l'emploi : Chaque fois que le taux de croissance de la production est inférieur au taux de croissance de la productivité, l'emploi diminue . - Dans l'agriculture (document 4) , l'emploi a diminué de 3,1% par an de 1981 à 1984 et d'1,5% de 85 à 88. Les engrais, les pesticides, la mécanisation ont permis depuis 1945, des gains de productivité très élevés , chaque agriculteur