L’article tente d’abord d’établir une comparaison entre le régime éducatif hongrois et français pour mettre en lumière les points communs mais surtout les différences qui mènent pourtant à un résultat identique : « baisse générale des effectifs d’étudiants en lettres, etc… ». Nous cherchons ensuite à interroger « la crise des Lettres » dans un contexte critique. Finalement, la communication tâche d’esquisser un aperçu historique des stratégies d’écriture et de lecture du début du 19e siècle, moment privilégié de l’évolution du roman, en mettant l’accent sur le dilemme du roman et de l’histoire. Ces quelques analyses permettront de voir que ces stratégies différentes sont fort déterminées par des visions particulières sur le temps historique et individuel. En conclusion, l’étude s’efforce de mettre l’accent sur le statut paradoxal de la littérature : l’enseignement des lettres, c’est-à-dire la conceptualisation trop technique et abstraite des phénomènes littéraires, serait alors incompatible avec l’essence de la littérature perçue comme connaissance des expériences concrètes humaines où le texte littéraire n’est plus un prétexte mais un milieu possible de ces expériences.
En réfléchissant sur les nouvelles méthodologies d’enseigner la littérature à l’université, les professeurs devraient aujourd’hui faire face aux perceptions inédites du temps de l’individu où les traditions littéraires peinent à trouver leur nouvelle place.
En Hongrie, l’enseignement se base sur des traditions prussiennes où la discipline se joint à un aspect fort diachronique : un semestre, un siècle. A cela s’ajoute toute la panoplie de l’idéologie communiste qui a divisé en deux le temps et l’espace et qui a transformé les philosophes et les écrivains en « alliés ou ennemis » dans une vision didactique, évolutive et téléologique.
A l’université, par contre, dans les années 80, on a déjà proposé une éducation structuraliste, postmoderniste, déconstructionniste et les étudiants se sont vite