Dissertation Oedipe Roi de Sophocle (livre) et Pasolini (film) sur le choeur
Le chœur, dont l'existence remonte aux origines mêmes des représentations dramatiques, est un élément essentiel de la tragédie grecque, que celle-ci soit issue de rituels funéraires, de cultes dionysiaques ou du dithyrambe, elle s'est constituée à partir du moment où a été introduit un personnage distinct, le chef de chœur ou coryphée, donnant la réplique au chœur par des vers non chantés.
Tout d'abord, le chœur est présent du début à la fin dans la pièce de Sophocle. D'abord, il apparaît une première fois dans le parodos, où il est constitué de vieillards qui chantent les souffrances de la ville et invoquent le secours des Dieux : « Si jamais, quand un désastre menaçait jadis notre ville, vous avez su écarter d'elle la flamme du malheur, aujourd'hui encore accourez ! ». Puis, on le retrouve dans l'épisode trois, où après les révélations sur la naissance d’Œdipe, ce dernier et le corinthien font appel au chœur pour établir le lien entre le berger sauveur et le témoin du meurtre de Laïos. Devant l'épouvante de la reine Jocaste, qui refuse d'admettre l'évidence qui les lie l'un à l'autre, le chœur pressent alors un grand malheur : « Je crains qu'après un tel silence n'éclate quelque grand malheur ». Enfin, il fait une dernière apparition dans l'exode. La plainte du chœur se mêle à celle d'Œdipe. Le coryphée exprime l'incompréhension des témoins devant le châtiment d'Œdipe : « Quelle démence, infortuné, s'est donc abattue sur toi ? Quel Immortel a fait sur ta triste fortune un bond plus puissant qu'on n'en fit jamais ? ». Grâce à ces apparitions, nous pouvons en déduire que le chœur représente la cité. C'est une instance de jugement, qui transforme le mythe en procès, dès que le Roi sauveur est ébranlé dans son autorité.
Dans le texte de Sophocle Œdipe roi, le chœur décrit à la fois la situation et la pensée