dissertation philo
Ainsi, à l'époque des druides, l'imprimerie n'a pas encore facilité la diffusion des savoirs, et l'écriture est un art difficile qui se pratique sur des parchemins ou sur des supports rigides comme la pierre, le métal, l'argile, le bois… Il était sans doute à cette époque comme aujourd'hui plus difficile d'écrire que de lire, bien que pour d'autres raisons.
Les druides étaient pourtant des gens instruits, et comme le rapporte César, bien capables d'écrire. Il a eu l'occasion d'être en rapport avec eux avec ce moyen de communication. Mais il se trouve que s'ils l'acceptaient pour gérer leurs rapports avec l'ordre civil et public, ils refusaient de mettre par écrit leur savoir en lien avec leur fonction, leur rôle et le statut que leur reconnaissait leur peuple. Ils gardaient intégralement le pouvoir du secret et de la transmission dans ce domaine essentiel de connaissances de la nature, des dieux et de l'univers, parfois perçues comme magiques.
La première cause en était sans doute que ce savoir était un secret qui ne pouvait se transmettre que de bouche à oreille, comme si la parole et tout l'être qui transmettait étaient seuls capables, ou dignes de porter ces connaissances. Comme si la qualité du savoir tenait aussi à son mode de transmission. Il fallait que s'établisse la confiance entre le maître et le disciple, et la volonté de transmettre d'une génération à l'autre pour que l'apprentissage puisse avoir lieu exclusivement par la parole. Passer à l'écrit aurait fait courir trop de risque de divulgation ou de "piratage" en mettant le savoir à portée de personnes incapables de l'utiliser, voire malveillantes. En se banalisant, il en