Dissertation sur le récit historique
« Mentir pour son avantage à soi-même est imposture, mentir pour l’avantage d’autrui est fraude, mentir pour nuire est calomnie, c’est la pire espèce de mensonge ; mentir sans profit ni préjudice de soi ni d’autrui n’est pas mentir : ce n’est pas mensonge, c’est fiction. » Rousseau La littérature doit-elle s’inspirer d’événements historiques réels et se nourrir de documents authentiques ? Quel parti peut-elle en tirer ? Quels dangers cela peut-il présenter pour elle ? Quelle marge peut prendre un auteur par rapport à l’histoire ? En effet, des faits historiques sont parfois utilisés en littérature. Il est difficile, dans ce domaine, de déterminer les limites à ne pas dépasser pour les auteurs quant à la part de fantaisie qu’ils peuvent introduire dans leurs écrits s’inspirant d’événements réels. Les motivations des auteurs de tels écrits et les risques qu’ils prennent constituent un sujet de réflexion intéressant. La première thèse traite des intérêts de cette littérature, tandis que la deuxième thèse au contraire, expose les dangers de cette littérature.
Cette littérature a, comme toute chose, des intérêts. Néanmoins, ces intérêts n’en sont pas aux yeux de tout le monde, car le sujet, à partir du moment où l’on se questionne à son propos, peut engendrer des réponses entrant dans le domaine de la philosophie. Du point de vue de l’auteur, le fait d’écrire en s’inspirant de faits historiques et de documents authentiques peut se révéler enrichissant, étant donné que celui-ci est, dans la plupart des cas, contraint à se documenter, à s’informer sur le sujet traité, ce qui, inévitablement l’instruit, et l’amène par la même occasion à mener une réflexion sur le sujet. Barbey d’Aurevilly par exemple, s’est beaucoup documenté pour écrire L’ensorcelée. Dans son roman, il a décrit la Normandie à un moment précis de l’histoire, et pour ce faire, il a lu des livres sur la région, a repéré des dates