"Tous les matins du monde" Pascal Quignard.

"Quignard manifeste selon moi un peu de mauvaise fois lorsqu'il pense que l'artiste doit se tenir à l'écart. Je peux comprendre mais non adopter ce point de vue. Le pouvoir corrompt certes; mais je suis convaincu qu'un artiste peut rester lui meme et vivre dans le monde" dit Corneau, réalisateur, lors d'un entretien. On peut effectivement dire que dans le livre et le film "Tous les matins du monde" la figure de l'artiste correspond bel et bien à ses propos.

Tout d'abord, nous voyons que cette citation exprime le fait que Corneau ne partage pas le même point de vue que Quignard, qui lui pense que c'est la société qui corrompt le musicien on peut d'ailleurs comparer cette vision à celle de Rousseau, qui dit que l'homme né naturellement bon mais que la société le corrompt. Malgrès tout Corneau accepte le point de vue de Quignard, il dit le comprendre mais ne pas pouvoir l'adopter, pour lui le pouvoir corrompt mais un artiste peut rester lui meme ce qui veut dire que l'artiste peut conserver son talent en vivant en société et non comme Monsieur de Sainte Colombe dans "tous les matins du monde". Le réalisateur utilise le terme "mauvaise fois" pour désigner la pensée de l'écrivain, ce terme étant utilisé pour montrer que d'après lui Quignard généralise les choses, car selon le réalisateur, tous les artistes peuvent être doués en ne vivant pas reclus de la société, ils peuvent découvrir des choses qui leur permettent d'accroître leur talent, en y trouvant une inspiration mais Corneau reste en accord avec Quignard sur le fait que le pouvoir peut corrompre, car quand l'homme devient influent il peut alors se perdre et perdre par la même occasion son talent, dans "tous les matins du monde" l'écrivain exprime son avis là-dessus lorsque L'Abbé Mathieu et monsieur Caignet rendent visite à monsieur de Sainte Colombe et que celui ci dit alors à l'abbé: "Vous êtes des noyés. Aussi tendez vous la main.