Dissertation sur le dopage sportif
Cederström et Spicer définissent la biomorale comme « l’obligation d’être heureux et en bonne santé. » Lorsqu’être heureux et en bonne santé devient la norme, ceux qui échouent à rentrer dans ce moule portent inévitablement les stigmates de l’échec. [footnoteRef:10] La peur de l’échec, le sentiment de culpabilité et l’angoisse à l’idée de ne pas faire comme les autres, de ne pas réussir autant que les autres, bouleverse notre manière de vivre dans son ensemble. Aujourd’hui, s’occuper de son bien être est devenu une obligation morale, qui s’impose à chacun de nous. Tel que mentionné plus haut, le héros des temps modernes est au « summum de sa forme, représente une figure de plénitude professionnelle, de réussite sociale et d’épanouissement personnel. »[footnoteRef:11] Et je ne pourrais mieux dire, « à vouloir être un héros quand …afficher plus de contenu…
En premier lieu, le phénomène de dopage au quotidien encourage la banalisation du dopage et la normalisation de l’automédication. Deuxièmement, cela est un mauvais exemple pour les générations futures. Le problème central à l’origine du dopage, soit la gestion quotidienne d’exigences en continuelle augmentation, ne doit en aucun cas être traité sous le seul angle de l’individu. Il s’agit d’une évolution de la société́ dans son ensemble et demande donc une approche de plus globale. La création de conditions-cadres sociales et économiques qui, loin de mettre en péril la santé, sont au contraire conçues pour la favoriser. Personne ne devrait avoir besoin de prendre des produits dopants. Quant aux centres de prévention des addictions, ils devraient à l’avenir prendre en compte la problématique du dopage dans leur offre de prestations. En outre, il serait bénéfique de promouvoir certaines