Sorbonne Université
Travaux Dirigés
Éthique
Le mal
Danaël Carbonneau
L2 S4
Professeur : M.
Blanchet-Giraud
Janvier-Mai 2022Table des matières
I Comment quelque chose comme le mal est-il possible ? 2
1 Le mal en négatif 3
1.1 La connaissance et le Mal (Platon, Le Ménon) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 La position de Platon sur le mal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Le mal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 …afficher plus de contenu…

Pourtant, il y a du mal, et ces deux a�rmations doivent être tenues ensemble. On peut sou�rir, on peut faire sou�rir autrui, il semblerait y avoir du mal, mais néanmoins, le mal n'est rien, c'est à dire que ce n'est pas une substance 1.
La question du mal dans le texte de Platon[2] est posée au travers de la connaissance du mal. La possibilité de le faire vient de la connaissance qu'on en a.
1.1.1 La position de Platon sur le mal
Pour Platon, nul ne fait le mal volontairement, nul le fait le mal volontairement en le sachant.
On ne peut pas vouloir le mal pour lui même, c'est à dire pour le mal. Il semblerait alors …afficher plus de contenu…

Ne pas vouloir les bonnes choses, dans une optique platonicienne, est vouloir ce qui nous rendra mauvais.
On peut se faire du mal à soi même en vue d'un certain bien, mais ce n'est pas cela dont parle
Socrate, mais lorsqu'on sait pertinemment toutes les conséquences mauvaises.
Le mal structurel
Chez les grecs, qui n'y avait pas de démons, d'être structurellement mauvais, sorte de magni�que naïveté repris par Nietzsche[3] : �ces grecs étaient super�ciels par profondeur�, ils savaient le fond tragique de l'être mais s'arrêtaient là. À la fois ils ont posé les bases de la tragédie, mais ont également refusé de voir le mal absolu.
Le grand modèle de méchanceté à l'Antiquité est le tyran, celui qui exerce sa puissance