Baudelaire, à la charnière du romantisme et de la modernité contemporaine, est dans une quête du nouveau et notamment dans le peintre de la vie moderne, il cherche la création, la renaissance de la littérature à travers les voyages et la réflexion. Mais cette conception est recherchée sans cesse et Henri Meschonnic écrit dans Modernité modernité : « Jamais la critique et la création ne se sont séparées. Pas de plus grande critique qu’une création. Pour qu’il y ait critique, il faut qu’il ait création. Et la critique elle-même est création ». Meschonnic met l’accent sur le fait que la création et la critique forment un tout, que l’une et l’autre sont indissociables. Nous nous demanderons en quoi consiste la fonction critique d’une création ou quel peut-être la fonction créatrice de la critique, tout en mettant en avant l’idée que ces deux fonctions ne peuvent exister l’une sans l’autre. Nous verrons d’abord que la création constitue une critique puis que la critique à son tour est créatrice et enfin que ces deux discours sont certes irréductibles l’un à l’autre mais sont aussi indispensables.

I- Création :
Action de donner l’existence, de tirer du néant à l’image de Dieu dans la Bible.
Le mot date du XIXème, il est lié à l’expression d’une singularité, d’une originalité de l’artiste. Mais aussi à la subjectivité, à la création.
Pierre Bourdieu dit : « l’apparition de l’œuvre d’art ne ce conçoit pas en dehors d’un champ culturel » dans les règles de l’art.
Dans les années 60 avec Genette c’est la mort de l’auteur, le rejet. La conception romantique de la création marque un retour au sujet.
Barthes dans ses essais critiques dit : « Il n’y a jamais de créateur, rien que des continuateurs. » * La création entre dans un rapport d’altérité sinon d’opposition à la critique dans la 1. * Dans la 2ème phrase, on retrouve le sens d’œuvre avec « création » de quelques genres que ce soit. * Sens générale, action de faire exister.

II- Critique