Balzac, Le Père Goriot (1835)
IV, excipit[pic] du roman. |[pic] |[Eugène de Rastignac, étudiant pauvre mais ambitieux, assiste ici aux obsèques du père Goriot. Logé comme lui à la pension Vauquer, ce vieillard est mort sans que ses deux filles, pour lesquelles il éprouve un amour passionné, se soient déplacées à son chevet. Eugène a été le témoin compatissant de cet abandon.] | |
| Les deux prêtres, l'enfant de chœur et le bedeau vinrent et |[pic] sujet : Rastignac (Eugène, l'étudiant). Sa position, son regard |
|donnèrent tout ce qu'on peut avoir pour soixante-dix francs dans|commandent la description. C'est à lui que l'on s'adresse, c'est lui que |
|une époque où la religion n'est pas assez riche pour prier |nous suivons, la cérémonie terminée. Ses émotions, contradictoirement |
|gratis. Les gens du clergé chantèrent un psaume, le Libera, le |enchaînées de la tristesse à l'avidité, le situent en personnage |
|De profundis. Le service dura vingt minutes. Il n'y avait qu'une|problématique à la fin de ce roman d'apprentissage |
|seule voiture de deuil pour un prêtre et un enfant de chœur, qui|[pic] objet : la ville (Paris, cette ruche bourdonnante, la société). Cet |
|consentirent à recevoir avec eux Eugène et Christophe[pic]. |objet est particulièrement matérialisé par les personnifications de |
| - Il n'y a point de suite, dit le prêtre, nous pourrons aller |l'avant-dernier paragraphe : la ville est tortueusement couchée comme une |
|vite, afin de ne pas nous attarder, il est cinq heures et demie.|courtisane; elle est une ruche dont Eugène est avide de "pomper le miel". |
| Cependant, au moment où le corps fut placé dans le corbillard,|Le "beau monde" est circonscrit dans un périmètre étroit qui symbolise la |
|deux voitures armoriées, mais vides, celle du comte de Restaud |nature de son ambition : après s'être débarrassé de ses restes de |
|et celle du baron de