Sujet:
Dans son essai dans le genre dramatique sérieux, Beaumarchais énonce ses griefs contre la tragédie: «Tout est énorme dans ces drames, les passions toujours effrénées, les crimes toujours atroces y sont aussi loin de la nature qu'inouï dans nos mœurs; on n'y marche que parmi des décombres, à travers des flots de sang, sur des monceaux de morts et l'on n'arrive à la catastrophe que par l'empoisonnement, l'assassinat, l'inceste et le parricide... »
Quelle part de vérité contiennent, selon vous, ces affirmations ?

Plan:
I - La tragédie, c'est l'exceptionnel
- des passions extrêmes , insurmontables
- Crises et conflits sont exacerbés par le peu de temps que couvre l'action , les évènements se précipitent, des décisions irréfléchies sont donc prises
- des conséquences extrêmes: morts et suicides
II - La tragédie, c'est l'humain
- Des sentiments vécus par tous les hommes comme le sentiment amoureux
- les déchirements universels liés aux problèmes familiaux ou moraux
- des tragédies sans effusion de sang (Bérénice)+ Présence de confidents qui essaient de tempérer la violence par la sagesse de leurs conseils

Problématique:
La tragédie n'est-elle constituée que de violences excessives?

Introduction:

Le théâtre se veut à toutes les époques, la représentation de la vie réelle. Cette ambition de l'art dramatique, « drama » signifiant « action », a donné naissance à deux genres essentiels: la comédie et la tragédie.
Le tragique naît toujours d'un conflit: l'homme est écartelé entre liberté et fatalité. Il agit en même temps qu'il est manipulé par les forces qui le dépassent: la raison d'état, les dieux, son inconscient.
Dans son essai dans le genre dramatique sérieux, Beaumarchais énonce ces griefs contre la tragédie: «Tout est énorme dans ces drames, les passions toujours effrénées, les crimes toujours atroces y sont aussi loin de la nature qu'inouï dans nos mœurs; on n'y marche que parmi des décombres, à travers des flots de sang, sur des