Distorsion du moi en fonction du vrai et du faux self de winnicott
1960
INTRODUCTION
J'ai choisi de lire « La mère suffisamment bonne » de Donald W. Winnicott paru aux éditions Payot en 2006 car, en tant que femme, le thème du livre a raisonné en moi et a attisé ma curiosité. Je voulais savoir ce que l'auteur cachait derrière ce concept et comprendre ce qu'est la mère suffisamment bonne pour lui.
Winnicott y aborde la relation de la mère et du nourrisson, il cherche à en comprendre l'impact dans le développement. Pour expliquer « la mère suffisamment bonne » cet édition reprend quatre essais de Winnicott dans un ordre non chronologique. Ils sont classés comme tel pour offrir une meilleure compréhension du sujet. Chacun des textes décrit une phase de la relation mère-enfant.
L'essai qui m'a posé le plus de difficulté de lecture est le dernier: « Distorsion du moi en fonction du vrai et du faux self » écrit en 1960. Effectivement, j'ai eu du mal à comprendre la définition du faux self et son impact sur le sujet. Je ne comprenais pas les nuances des différents selfs : vrai self, faux self, self authentique, self total. C'est pourquoi j'ai souhaité l'étudier, pour m'aider à mieux me l'approprier. Il s'appuie sur des concepts qu'il a déjà développé au début du livre, comme celui de la « préoccupation maternelle primaire » ou « la capacité d'être seul ».
Pour bien comprendre le sujet de son essai, il me semble primordial de définir les termes qu'il emploie.
Winnicott est le principal initiateur de la notion de self en psychologie. Le self c'est l'identité d'un sujet et le sentiment de continuité de l'être. C'est à la fois, le Moi, le ça et le surmoi. Il distingue le vrai et le faux self. Le premier correspond à la réalisation de soi et le second au soi pour plaire.
Une distorsion est une déformation ou une extrapolation de certaines perceptions. C'est une altération subie par une donnée objective.
Et, le moi est lié à l'activité