Dom Juan, commentaire acte V, 5-6
Introduction
S'inspirant de la pièce de l'espagnol Tirso de Molina, El Burlador de Sevilla y Convidado de piedra (1625), Molière écrit Dom Juan en 1665, à la suite de Tartuffe, censurée pour son impiété. Cette nouvelle pièce, qui raconte l'histoire d'un noble sicilien libertin refusant de s’amender malgré les multiples injonctions du Ciel, connaît un succès considérable jusqu’à ce qu’elle soit à son tour interdite par le roi sous la pression des dévots.
A la fin de l'acte IV, Don Juan lance un défi à la Statue du Commandeur, l'invitant à souper avec lui. Depuis ce rendez vous, il fait semblant de se repentir. Les scènes que nous étudions constituent le dénouement de la pièce. Nous verrons dans un premier temps en quoi ce dénouement est baroque pour nous interroger dans un second temps sur ses particularités.
I) Une scène baroque
Le merveilleux va faire de cette scène un mmt intense et dramatiq., avec trois moments essentiels.
1) Un spectre en femme voilée
Il apparaît comme un fantôme → vengeance.
La femme voilée représente toutes les femmes offensées par Don Juan, mais on peut particulièrement penser à Done Elvire.
Le discours est distant, indirect, avec spectateur témoin → représentation de deux mondes incompatibles.
Système hypothétique : il s'agit de la dernière chance de Don Juan.
Effroi de Sg = effroi du spectateur, alors que Don Juan refuse d'y croire et cherche une explication rationnelle.
2) Une allégorie du temps
Thème baroque s'il en est, avec la métamorphose.
→ Don Juan ne fait pas de retour sur son passé, ni n'envisage l'avenir → c'est un jouisseur, un homme de l'instant.
Faux : attribut traditionnel de la mort : la prédiction est sur le point de s'accomplir.
3) La statue du Commandeur
Un Deus ex Machina → théâtre Antique : un Dieu venait régler les conflits humains, sur un dispositif à poulie.
Evocat° du dîner → comportement épicurien.
Poignée de main : Don Juan accepte le défi. Accepte son