DOM JUAN OU LE FESTIN DE PIERRE, MOLIÈRE Histoire de la pièce Quelques dates d’abord : Le 15 Février 1665 la comédie de Molière, Dom Juan a été représentée par première fois au Théâtre du Palais-Royal. Cette première représentation a eu un très grand succès. Mais dès la seconde représentation, une scène (connue comme la scène du pauvre) est supprimée. Molière écrit cette comédie dans l’urgence car il a quelques difficultés financières et il a besoin de l’argent. En 1677, les comédiens de l’Hôtel Guénégaud demandent à Thomas Corneille d’expurger Dom Juan de ses audaces et de le transcrire en vers. Cette transcription sera jouée jusqu’en 1841. L’Odéon et la Comédie-Française revinrent en 1847 au Dom Juan en prose de Molière. L’histoire des éditions est complexe aussi. Le privilège pris par Molière n’est pas utilisé. Dom Juan n’est imprimé qu’après sa mort en 1682. Les éditeurs ont dû édulcorer le texte. Cela ne parut pas suffisant à la censure : il fallut imprimer des cartons. En 1683, un libraire d’Amsterdam donne le texte intégral, celui que selon toutes probabilités avaient entendu les spectateurs du 15 Février 1665. Ce texte est ensuite oublié. On garde seulement le vague souvenir qu’existait une audacieuse « scène du pauvre ». Mais les éditeurs successifs ne l’ont pas eue entre les mains et ils reproduisent tous l’édition cartonnée de 1682. En 1813 seulement la scène du pauvre de l’édition non cartonnée de 1682, et, en 1819, l’édition d’Amsterdam sont retrouvées. Est publié ainsi pour la première fois le texte que Molière avait voulu donner. Des réactions après la pièce Tout de suite, la pièce fut très violemment contestée. Il y eut une querelle de Dom Juan dans laquelle on accusait la pièce de Molière comme une pièce athéiste. Le plus intéressant de cette querelle est son analyse du rôle du personnage Sganarelle. Pour eux, le plus dangereux n’est pas l’athée qui blasphème (Dom Juan), mais l’athée qui se cache,