Dom juan
Le décor, la mise en scène : Dom Juan fait partie des "pièces à machines" qui flattent le goût du public pour le grand spectacle, pour les décors, alors que le classicisme a le culte de la sobriété, et préfère les mots aux images, comme le prouvent les récits intégrés dans les tragédies classiques, par exemple le récit de Théramène, dans Phèdre, qui raconte la mort d'Hippolyte, victime d'un monstre envoyé par Neptune.
Dans Dom Juan, lorsque s'ouvre le tombeau du Commandeur, à l'acte III, la scène d'extérieur (bois et verdure) se métamorphose sous les yeux du spectateur en scène d'intérieur (avec des voûtes, des piliers et la statue miraculeuse) ; au dernier acte, un spectre apparaît, qui "change de figure et représente le Temps avec sa faux à la main". Enfin, à la dernière scène, le tonnerre tombe sur Don Juan "avec un grand bruit et de grands éclairs", avant que la terre ne s'ouvre pour l'engloutir, en vomissant "de grands feux".
2. Le mépris des unités : L'unité de LIEU :
Aux cinq actes de Dom Juan correspondent six emplacements différents : deux à l'intérieur d'une ville de Sicile qui n'est pas nommée (un palais à l'acte I, l'appartement de Don Juan à