Droit des biens
Les caractères du droit de propriété et ses limites
Exercice : Commentaire de l’arrêt du 23 octobre 2003
Pascal soulignait la chose suivante : « le propre de la puissance est de protéger ».
La deuxième chambre de la Cour de Cassation par son arrêt du 23 octobre 2003 a du se pencher sur la question des troubles anormaux du voisinage, situation fréquente et sujette à de nombreux contentieux.
En l’espèce, les faits étaient les suivants : subissant des nuisances diverses suite à l'installation d'un centre commercial à proximité de leur domicile, les époux Y. ont assigné en justice Monsieur X, propriétaire du terrain voisin sur lequel le centre a été édifié, aux fins de réparation du préjudice subi et de cessation des troubles. Les époux Y ont également assigné les sociétés Eldu, Denentzat et Biena. En première instance, le Tribunal de Grande Instance compétent a reçu la demande des demandeurs (époux Y). C’est pourquoi, les défendeurs interjettent appel du jugement. La Cour d'appel confirme le jugement du Tribunal de Grande Instance et condamne les appelants à verser des dommages et intérêts aux intimés (époux Y) pour « trouble visuel » provoqué par un transformateur « EDF ». La Cour d'appel ordonne à cet effet, l’exécution de certains travaux d’aménagement extérieur. Les parties perdantes (Monsieur X et les trois sociétés) forment alors un pourvoi en Cassation sur l’argument de la liberté dont jouit le voisin des époux (Monsieur X) vis-à-vis de son droit de propriété en vertu de l’article 1er du Premier Protocole additionnel à la convention européenne des droits de l’homme, ainsi que les articles 544 et 1382 du Code Civil.. La question posée à la Cour de Cassation était la suivante : la limitation du droit de propriété, pourtant de valeur constitutionnelle, ne lui fait-elle pas perdre tout son sens ? La deuxième chambre civile de la Cour de Cassation décide de