Dsfgs
Introduction
De prime abord, l'autre apparaît comme un obstacle à ma liberté. La solitude nous semble le lieu privilégié de la liberté : nous n'y avons plus de compte à rendre à quiconque, nous avons le sentiment que notre liberté et par-delà notre individualité y trouvent leur plein épanouissement. L'ermite, l'homme sans attache, le voyageur sont autant de figures illustrant cette forme de libération d'autrui. Suis-je pour autant réellement moi même uniquement dans la solitude?
Il s'agit de s'interroger sur les conditions de réalisation de notre personnalité, individualité à partir de la réalité de la solitude. Comment en venir à envisager la solitude et par conséquent à désirer s'affranchir de la présence d'autrui? Ne doit-on pas reconsidérer cette relation à autrui en vue de ce qu'il peut nous apporter? Cet apport contribue-il pour autant au plein développement de notre individualité? Comment résoudre la contradiction de cet apport d'autrui à la fois bénéfique et désavantageux à la constitution de mon individualité? La réalité de la solitude n'est-elle pas à réévaluer?
I La solitude serait cet état dispensé de la vie avec autrui dans une communauté donnée.
Comment en venir à envisager la solitude et par conséquent à désirer s'affranchir de la présence d'autrui? Son aspect apparaît radical, car cela remet en cause une relation que nous subissons à tout moment
Car je suis fondamentalement seul : solitude ontologique de l'homme
Descartes : la découverte du cogito aboutit à une unique certitude : celle de mon être pensant. Ce solipsisme est le point limite de l'idéalisme métaphysique : il définit une attitude du sujet pour lequel rien n'existe en dehors de sa conscience. Tout se passe dans la solitude du moi : je suis seul dans ma tête et ne puis entrer dans la conscience d'autrui. Dans cette perspective, nous ne pourrions donc pas imaginer autrui que par le subterfuge d'un