Du parallélisme entre le génie des matériaux, l’état de droit et le terrorisme : nature, capacités et qualités
B. Stern, cité dans Hélène Tigroudja, « Quel droit applicable à la guerre contre le terrorisme ? », Annuaire français de droit international, vol. 73, 2002, p. 81.
S’il y a un thème à l’agenda politique en ce moment qui attire toutes les attentions, c’est celui du terrorisme. Décrit comme l’enjeu central de ce début du XXIe siècle et cause du bouleversement majeur dans les relations internationales contemporaines, il est l’objet de nombreux ouvrages, articles, conférences.
L’objet de ce texte est de voir quels sont les points de rencontre entre l’État de droit et le terrorisme et de voir la relation entre ces deux leitmotivs de la science politique. Notre approche se veut résolument exemplative, en rejetant d’emblée la perspective exhaustive pour au contraire ne prendre que les exemples les plus clairs, les cas les plus frappant. Il s’agit avant tout d’un texte de présentation d’une problématique dès lors sa structure est assez classique. La première partie sera consacrée au jeu des concepts : le terrorisme, l’État de droit, le problème de la définition mais aussi un certain jeu épistémologique. La seconde partie s’intéressera concrètement au sujet : à quels endroits du système politique le terrorisme entre-t-il en contact avec l’État de droit ? Et quelle est la nature des relations qui se tissent entre l’un et l’autre ? La troisième partie servira finalement de point de fuite : quelle est la réaction de l’État de droit par rapport au terrorisme ? Lequel des deux peut et va gagner ? Il s’agit d’un débat doctrinal qui est actuellement en cours et qui risque de ne pas se tarir dans les années à venir.
Il s’agit d’un sujet passionnant mais bien trop vaste pour le nombre de pages qui nous est accordé. Nous irons à l’essentiel, en utilisant parfois des ellipses mais celles-ci sont un mal nécessaire.
PREMIÈRE PARTIE : RÉFLEXIONS CONCEPTUELLES
I. LE PROBLÈME DE LA DÉFINITION DU TERRORISME
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