Désobeisse civile
3-17 (c.j.) + 10 à 12 (c.b.) + 27-34 (c.b.)
Pour être libre, il faut avoir le courage d'être seul, mais pour assumer le fait d'être seul, il faut avoir les ressources émotionnelles pour le faire. À vrai dire, un individu "peut" se rendre libre, car la liberté est un processus. On peut donc devenir plus libre, mais pour cela, il faut, en quelque sorte, "tuer" ses parents au sens symbolique. Il faut savoir couper le cordon ombilicale, lâcher leurs mains, car c'est en risquant qu'on devient libre! Plus nous faisons ce dont on a peur, plus cette chose devient facile à faire, donc si après la première fois on ne meurt pas, nous allons avoir plus de force pour le refaire. Et au contraire, si nous ne le faisons pas, on s'affaibli pour la prochaine fois. S'il nous ait si difficile de se détacher complètement de ses parents pour prendre son envol, si il nous est si pénible de se détacher de nos amis, de nos proche, pour prendre des décisions importantes qui influe notre vie, c'est qu'en quelque part, ce sentiment d'appartenir à un groupe nous donne, du moins pour un bref moment, un sentiment profond de liberté. Mais, si nous "accueillons si volontiers cette dissolution de notre moi dans quelque entité plus vastes c'est que, au fond, nous sommes seuls", et nous craignons, plus que n'importe quoi, cette profonde solitude.
Ce qui nous effraie souvent, c'est cette liberté vertigineuse, car elle vient avec le lourd sentiment de responsabilité. En effet, ce n'est pas parce que la majorité prend une décision que c'est vrai. Si cette majorité va à l'encontre de nos valeurs et conviction les plus profonde, c'est notre devoir, en tant qu'homme conscient et majeur, de s'objecter, car personne ne le fera pour nous. Si on abdique, à quoi nous servirais la conscience individuelle? Nous devons cesser de se fermer les yeux en faisant semblant de ne pas voir ce qui se passe, car ignorer le mal, c'est s'en faire complice. C'est d'ailleurs pourquoi nous devrions