DOSSIER D’ECJS

2014/2015

Introduction
La France est un pays qui autorise le pluralisme politique, c’est-à-dire un pays à plusieurs partis politiques. Aujourd’hui, il existe beaucoup de partis politiques dont certains sont qualifiés d’ «extrêmes». Un parti politique devient extrémiste à partir du moment où il est opposé aux valeurs de la République, où ses opinons cultivent la haine. Dans quelle mesure peut-on qualifier un mouvement politique de « parti extrême » ? Pour répondre à cette question, nous allons tout d’abord étudier l’histoire, les idées politiques et enfin la position actuelle des partis extrémistes français.
I. L’extrême droite

1) Histoire
Du début des années 1980 au début des années 2000, l’extrême droite française était organisée de façon assez simple. Le Front National (FN), qui regroupait plusieurs familles de la mouvance nationaliste (catholiques, anciens de l’Algérie française, nostalgiques du fascisme et du nazisme, anticommunistes, ultralibéraux…) occupait la plus grande partie de l’espace politique et public de ce courant de pensée. La mainmise de Le Pen sur le FN et sa réussite médiatique ne laissent alors que peu de place à une autre personnalité ou mouvement venu le concurrencer, obligeant les autres formations à se soumettre ou à engager une longue traversée du désert.
Le FN connaît ses meilleures années au milieu des années 1990, que ce soit sur le plan électoral ou au niveau de son appareil militant. C’est alors une machine de guerre, avec un service d’ordre composé en grande partie d’anciens professionnels de la sécurité, mais surtout avec de nombreux militants capables de se mobiliser pour n’importe quel évènement.
Les années 1990 sont également marquées par une recrudescence de la violence d’extrême droite, avec