Ecriture d'invention sur un discours de belley
Séance du 16 pluviôse an II (4 février 1794) (Matin)
Présidence de Vadier
Belley.
« Législateurs de la France, Je suis devant vous aujourd'hui en ce 16 pluviôse de l'an II en tant qu'élu député de la convention nationale pour discourir devant vous d'une question qui mit bien trop de temps à se poser. Depuis près de deux siècles, les hommes de votre chair se sont mit en tête de réduire à la servitude tous les peuples de couleur pour nombreux prétextes sombres et vils. Pour se donner meilleur conscience au fil des années, les oppresseurs ont diffusés leurs arguments les plus absurdes. On dit des nègres qu'ils sont inférieurs. On leur reproche leur insuffisance. La culture et la connaissance ne triomphe jamais fasse aux homme qui perpétuent l'ignorance, on ne peut condamner les faits que l'on engendre. On dit qu'ils sont vils. L'amertume n'est oncques excessive fasse au despote, on ne peut demander l'attachement et l'affection aux être que l'on persécute. On dit qu'ils sont sournois. L'individu qui exerce tyrannie n'a jamais le droit à la vérité, on ne peut demander l'honnêteté aux hommes dont on persuade de l'infériorité et de l'abjection. On dit que leur teinte est noir. Je dis que la votre est blanche. Si maintenant la nécessité d'asservir tout être noir est infirmée, qu'en est-il des âmes nées esclaves ? Pour quelle vertu un homme a-t-il le droite de prétexter qu'un de ses semblable n'en est pas un ? Ce nonobstant, qui est l'homme le plus proche d'être considéré comme tel : celui qui prend les enfants dès leurs naissance pour les assigner aux travaux forcés, ou celui travaillant sous le joug de ses oppresseurs pour les nourrir ? Celui qui cherche désespérément à fuir la tyrannie, ou celui qui entrave la liberté de ses semblables ? Car c'est pareillement que ceux dont il est sujet sont traités. Les esclaves, quelque soit leurs ages, travaillent de l'orée du jours, jusqu'à son crépuscule, sans jamais trouver le temps de