HIVER 2012
Edgar Morin(Terre-Patrie)

L’identité humaine

Pendant longtemps l’humanité s’est basée sur des récits mythologiques pour expliquer la naissance de l’homme, jusqu’à ce que l’homme commence à douter de cette perspective et à remettre en question ces anciens mythes. Suite à ces questionnements, plusieurs théories vont naître. Les modernes comme Bacon, Descartes, Buffon, Marx vont placer l’homme quasiment au même niveau de Dieu en lui donnant le mandant de dominer sur toute la création. Ensuite, le romantisme, composé d’écrivains et de poètes, perçoivent la Terre comme une mère en lui attribuant une personnalité. À l’inverse, les scientifiques et les techniciens voient la Terre comme un vaste lieu expérimentale. De plus, le rationalisme des lumières est totalement à l’opposé de la pensée du romantisme appuyé par Herder, il voit l’être humain avec les mêmes qualités et les mêmes passions fondamentales peu importe la civilisation, tandis que le romantisme suggère une singularité que les diverses cultures apportent sur chaque individu.
Durant le 19ème siècle, les scientifiques naturelles conviennent que l’homme est biologique, cependant les sciences humaines voient l’homme de plus en plus comme un être psychique et culturel. Alors, à cause de leurs nombreuses divergences d’opinion, ils n’ont pas pu arriver à trouver un point d’entente parce que tous croient avoir la vérité absolue. Malgré la reconnaissance de l’être humain comme un être biologique, le siècle des Lumières ne donnera pas à toutes personnes égalités de droits. En effet, les soi-disant primitifs et arriérés, verront leurs droits négligés et ignorés par l’occidentalo-centrisme.
C’est également au 19ème siècle, qu’on attribue la naissance de l’homme à une évolution biologique et non plus à une création divine, faisant de l’homme un descendant du singe. Alors on donna naissance en 1960 à l’Homo sapiens, car il était doté d’une intelligence, d’une culture et d’un langage. L’origine