INTRODUCTION
Dialogue difficile car aucune progression, qui ne vise plus à aboutir à qqch, nombreuses didascalies mais aucun repère spatio-temporel, ni d’encrage social. Juste un arbre et une route à la campagne → cadre minimaliste.
Enjeu du dialogue : meubler l’attente
Registres tragique et comique
Vladimir et Estragon se retrouvent, ont un passé commun puisqu’ils ont des surnoms « Didi » « Gogo » « Tu sais bien que je n’aime pas ça. », peu de communication entre eux
Rythme très lent car jeu de scène lent « silence » « un temps »
Vladimir semble supérieur mais ambiguïté car il réveille Estragon et cède à la fin de la scène.
Ils s’aiment et ont besoin l’un de l’autre mais se disputent et veulent se quitter.
On ne sait pas leur caractère ni leur apparence, ils semblent pareils.
I. L’originalité de cette scène

A. L’action réduite à une attente
Scène renouvelle la formation théâtrale et de la scène d’exposition, pas d’intrigue au sens habituel. D’habitude, les personnages arrivent avec un passé et un projet.
Ici, les personnages sont là pour attendre « il a dit samedi », « s’il s’est dérangé pour rien hier soir, tu penses bien qu’il ne viendra pas aujourd’hui », «qu’il fallait attendre » l.17 → ils attendent mais ne savent pas quoi → attente sans objet puisqu’il n’y a pas de pronom pour définir l’attente.
L’attente encadre le texte l.17 et à la fin du texte « on attend » → l’action tourne en rond.
Début du dialogue évoque le passé « qu’est-ce que nous avons fait hier soir ? » mais absence de réponse.
Les pers parlent, dorment, se taisent, ils se déplacent sur scène, ils se racontent des choses (font le tour de l’espace scénique) → ils ne font rien de précis, leur propos ne débouchent pas sur une action.
Ebauche d’action à la fin de la scène quand ils s’embrassent mais l’action est stoppée « tu pues l’ail » puis reprise du dialogue.
« QU’est-ce que nous avons fait hier ? » l.1-2 et « Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » l.103-104 passage du