encyclopèdie
L’Encyclopédie (35 volumes: 17 volumes de texte, 11 d'illustrations, 4 de supplément) ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est née d’une commande faite à Diderot par un libraire d'une simple traduction du dictionnaire anglais de Chambers, intitulé Cyclopœdia. Ce manuel lui donna l’idée d'un vaste ouvrage qui serait l'inventaire de toutes les connaissances humaines. D'Alembert s'associa à cette pensée, dont il comprit toute la portée philosophique et le haut intérêt.
Le titre complet était Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et métiers, recueil des meilleurs auteurs et particulièrement des Dictionnaires anglais de Chambers, par une Société de gens de lettres, mis en ordre par Diderot, et, quant à la partie mathématique, par D'Alembert, de l'Académie royale des sciences de Paris et de l'Académie royale de Berlin. La Préface disait « Le but d'une Encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre, d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous ; afin que les travaux des siècles passés n'aient pas été des travaux inutiles pour les siècles qui succéderont. »
Diderot et D'Alembert arrêtèrent le plan de l'ouvrage. Le premier écrivit le prospectus qui l'annonçait, le second le Discours préliminaire qui en exposait le plan et les principales divisions. Tous deux s'occupèrent de procurer à l'œuvre commune des collaborateurs et les protecteurs indispensables comme Voltaire, Montesquieu, Damilaville etc.
Le privilège (autorisation d’imprimer) avait été accordé en 1746 ; les deux premiers volumes parurent en 1751. Puis l'impression fut suspendue par arrêt du Conseil du roi, pendant dix-huit mois. Autorisée de nouveau, elle subit, à partir de 1757, une seconde suspension: le Parlement, après une instruction de deux années, retira le privilège et prononça la