enjeu européen politiques de l'emploi
INTRODUCTION :
Crise de l'eurozone : dettes, institutions et croissance
Dès avant la mise en place de l'euro, on savait qu'il serait difficile de gérer une monnaie unique sans budget fédéral, sans davantage de flexibilité du marché du travail, et avec une divergence des prix entre les États membres. Le Pacte a alors été pensé comme un substitut à l'intégration budgétaire, tandis que la stratégie de
Lisbonne et les Grandes Orientations des Politiques Économiques (GOPE) ont été introduites afin d'encourager une flexibilité des marchés favorables aux gains de compétitivité. Ces dispositifs se sont révélés peu efficaces. Jusqu'à présent, l'application du PSC n'a reposé que sur des pénalités, alors que la stratégie de Lisbonne et les GOPE se sont appuyées sur la pression des pairs. Ces deux procédés ont montré leurs limites. Deux options que l'on peut combiner peuvent alors être envisagées :
↘ Des sanctions plus strictes : sans aller jusqu'à priver un État membre de ses droits de vote, les sanctions pourraient cibler les mesures de soutien de l'UE (suspension de la PAC ou des fonds structurels) plutôt que de demander aux pays aux abois de payer une amende (et d'aboutir finalement à la socialisation de la pénalité par les plans de sauvetage). Les sanctions pourraient aussi être plus rapides, en les imposant avant que le plafond autorisé des 3% du PIB de déficit ne soit dépassé, contrairement au délai actuel de trois ans inclus dans le PSC ;
↘ Incitations : alors qu'elles se sont montrées efficaces dans la course à l'adhésion à l'UE et à l'UEM, les incitations sont étrangement absentes du dispositif de coordination de la zone euro. Les pays qui mettent en œuvre des programmes d'ajustement budgétaire pourraient être récompensés, notamment par une transmission plus rapide des fonds de la PAC ou des fonds structurels. Une autre façon de fournir des