Erasme eloge de la folie
« Plus on est de fous plus on est heureux »,cette affirmation figure au Chapitre XXXIX de L’Eloge de la Folie, un des principaux essais de l’humaniste Erasme ;Précurseur du genre , l’auteur s’interroge sur les différentes formes de Folie et sur ses répercussions sur la société de la Renaissance.Par le biais de cet éloge, Erasme pose une question relevant du domaine de la philosophie : la folie est elle un idéal ?L’humaniste y répondra à travers l’étude de différentes formes de la folie, donnant son point de vue élogieux sur ce qui selon lui ouvre les portes de l’imagination et du bonheur.
Selon l’avis personnel d’Erasme, la folie fait partie intégrante de la nature humaine « puisqu’il n’y a sans doute pas dans l’espèce humaine un individu sage a toute heure ».Sans vraiment donner de définition précise de ce qu’il appelle folie, on comprend vite qu’elle possède un sens très large « bien vaste en vérité »,et qu’elle rassemble la plupart des hommes .La folie est considérée comme le contraire de la sagesse, sagesse dans le sens de sérieux ,et peut donc être assimilée à l’enthousiasme , la passion et ainsi qu’à tout ce qui sort de l’ordinaire .Le penseur insiste cependant sur l’extrême relativité de la folie,en effet,bien que rassemblant la plupart des individus elle peut prendre différentes formes.Erasme étudie plusieurs « cas » de folie afin de nous montrer son ampleur.Il prend tout d’abord le cas de folie le plus « conventionnel » : « l’homme qui prend une citrouille pou une femme est traité de fou », puis pour démontrer sa thèse de la relativité de la folie , il emploiera l’exemple trompé par sa femme et qui déclare que celle-ci est plus fidèle que Pénélope.Avec une référence à l’Antiquité propre à un humaniste, il démontre que personne ne le traitera de fou car beaucoup de maris sont dans cet état d’esprit.Il développe le cas des chasseurs qui se complaisent dans les odeurs d’excréments,dans les sons affreux du cor et dans les