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La contrefaçon est devenue «un phénomène mondial aux conséquences économiques et sociales graves». En introduction du rapport qui lui a été commandé par le ministère de l'Économie, le nouveau président de l'Union des fabricants, Christian Peugeot, ne mâche pas ses mots. La contrefaçon, c'est de l'argent perdu pour les entreprises et les États, un danger pour les consommateurs et une atteinte au droit du travail et à l'environnement. Autrefois ciblé sur le luxe, le phénomène touche désormais les produits de grande consommation : les savons, rasoirs, matériels électroniques, batteries, cigarettes, l'alcool, les articles de sport, pièces automobiles et médicaments. «La Chine, devenue la “manufacture du faux”, est aujourd'hui le premier acteur mondial de la contrefaçon», note le rapport.
DOCUMENT 2
Entre les fausses pilules de Viagra et de Xanax et les répliques de montres et de sacs de luxe, la contrefaçon étend son empire à une vitesse fulgurante, au point de devenir aujourd’hui une économie souterraine florissante. Si le marché rapporte gros, c’est aux dépens de consommateurs mis en danger par des produits peu sûrs ou inefficaces.
Qui n’a jamais été tenté d’acheter un sac à main ou une montre qui n’était autre qu’une copie d’une grande marque ? Ces imitations sont vendues bien moins cher que les articles de marque dont elles s’inspirent, lesquels, selon la griffe, le style et les matériaux utilisés, affichent des prix à deux voire quatre zéros. Pourtant, mieux vaut se garder de ce type d’achat, et ce pour plusieurs raisons, la première étant que la contrefaçon est dommageable pour la société et pour l’économie.
Illégale, cette pratique est cependant très lucrative. Dans ce domaine, pas un secteur n’est épargné – alimentation, textile, médicaments, électronique, pièces pour automobiles, jouets, monnaies, titres de transport, places de concert, spiritueux, cigarettes, cosmétiques, matériaux de construction