Esclavage
Le port de la Lune, qui jusque-là ne pratiquait que le cabotage, commence à mettre sur pied des expéditions transocéaniques.
1571. Le Parlement de Bordeaux s’oppose à la vente d’esclaves débarqués par un capitaine normand et les déclare libres. Cet humanisme ne fera pas long feu.
1672. Le 8 mars, le Saint-Étienne, navire de 180 tonneaux, part pour la Guinée. Son capitaine est Jean Le Cordier, et l’armateur la Compagnie des Indes occidentales. C’est le premier navire négrier recensé à partir de Bordeaux.
1729. Bordeaux commence à armer des navires négriers avec une certaine régularité.
1743. À égalité avec Le Havre, la capitale girondine occupe le cinquième rang des ports négriers français.
1789. L’année de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, Bordeaux arme trente-huit navires pour la traite (Nantes en arme quarante-six).
1794. Le 4 février, l’esclavage est aboli par la Constituante. Les négociants investissent dans l’immobilier et les vignobles.
1802. Le Conseil de commerce de Bordeaux déclare, dans un mémoire du 15 février, qu’" une trop fatale expérience nous a démontré que la liberté des Noirs est incompatible avec les travaux qu’on a besoin d’en exiger […] . De là, la nécessité de la traite. " L’esclavage est rétabli le 20 mai par Bonaparte.
1825. Le Guide ou Conducteur de l’Étrangé [sic] à Bordeaux omet, tout en rappelant que " le commerce de la capitale de Guyenne était jadis immense ", de mentionner ses activités négrières, alors que le dernier navire négrier bordelais recensé quitte Bordeaux en septembre 1826.
1848. Le 27 mars, loi sur la libération de tous les esclaves.
Introduction ?
Le trafic " connu sous le nom de traite des Noirs ", selon une formule en vogue sous la Restauration, a profondément marqué l’histoire et la mémoire des hommes. Du milieu du XVe siècle à la fin du XIXe siècle, des millions d’êtres humains ont été arrachés au continent africain et conduits vers des terres