Essai sur l'autorité
L’enfant à sa naissance ne se différencie pas du monde extérieur, de ce qui l’entour, il est alors bercé dans une illusion de toute puissance, ayant l’impression que, ce qui l’entoure est une création de lui même, cet état étant favorisé par ce que D.W.Winnicott définit comme la préoccupation maternelle primaire. Cette dernière, peut être définit, par la capacité que détient la mère à pouvoir répondre à tous les besoins de son nourrisson, comme si ces deux êtres en symbiose parfaite ne faisaient plus qu’un. Cet état est nécessaire au bon développement du nouveau né, car un bébé ne peut exister seul et que comme le dit Winnicott « l’établissement du moi doit reposer sur un sentiment continu d’exister » car les carence maternelle sont à ce stade ressenties comme un sentiment d’annihilation. D.W.Winnicott parle alors de «bonne mère».
Mais cette « bonne mère » doit par la suite devenir une mère, capable d’émerger de cet état fusionnel, laissant place à ses propres désirs, elle laissera son enfant seul face à certaines situations nouvelles, sans que celles-ci ne soit intériorisé comme étant réellement frustrante et génératrices d’angoisse chez ce dernier, mais quelles puissent être constructives.(Winnicott parlera alors de mère « suffisamment bonne »).
C’est ce détachement qui permettra a l’enfant de prendre conscience de son individualité, de leurs identités séparées et donc qui lui offrira la possibilité de s’édifier un « moi » personnel.
C’est également par ce processus, qu’il sera amené à perdre le sentiment d’omnipotence qui l’habitait.
La toute puissance oblige l’enfant à être sur un mode d’immédiateté. La frustration engendrée par ce détachement, par le « non », qui est la première esquisse de ce que nous appellerons le cadre, si elle n’est pas ressentie comme une angoisse lui permettra par la suite d’être dans la capacité de gérer ses frustrations à venir et d’être désormais capable de différer les