Le Tiers-Monde existe-t-il encore? Le père de la fameuse expression ‘’le Tiers-Monde’’ est l’économiste français Alfred Sauvy, lancée en 1952. Elle avait pour but de désigner, pendant la guerre froide, l’ensemble des pays les plus défavorisés qui ne faisaient pas partie ni du côté occidental capitaliste (Amérique du Nord, Europe de l’Ouest, Australie, Japon...), ni du côté communiste (URSS, Chine, Europe de l’Est...). Ces pays, considérés comme sous-développés, étaient majoritairement africains, asiatiques et sud-américains, d’où le contraste qui existait à l’époque : les pays riches développés étaient au Nord, tandis que les pays pauvres et en développement étaient au Sud.

Par contre, le scenario change avec l’effondrement du bloc soviétique en 1980, quand l’économie commence à se mondialiser, bien comme le capitalisme, grâce aux investissements à l’étranger, aux progrès des échanges et de l’internationalisation de la production. On peut donc se demander : le ‘’Tiers-Monde’’ est encore, à présent, une notion valide ou pas ?

Il est indéniable que, actuellement, il existe un clivage entre Nord-Sud. Le Sud englobe plusieurs pays qui sont émergents, comme par exemple la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud, tandis que le Nord possède de grands pôles traditionnels (Amérique du Nord, Europe, Japon).
De plus, les pays les moins développés sont aussi placés dans le Sud, où la part de l’IDH est inférieure à 0,50 (surtout dans la zone de l’Afrique subsaharienne) par exemple.Grâce à une lecture géoenvironnementale , on peut aussi constater un accès inégal aux ressources de la planète : la population du Sud est beaucoup plus privée d’accès à l’eau courante que celle du Nord (en Éthiopie, par exemple, plus de 50% des habitants n’avaient pas d’eau courante) .
En termes géopolitiques, le Sud détient une vaste zone d’instabilité, où persistent toujours des conflits internes de longue durée comme celui entre Israël et la Palestine, au