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Ce fait divers inspire Flaubert qui après quatre ans de labeur, publie son roman Madame Bovary dans la revue de paris en 1856 et en libraire en 1957. Ce roman fait scandale. L'histoire de cette fille de paysans qui, insatisfaite, fuit la médiocrité de son époux et la routine provinciale par ses lectures et l'adultère choque profondément la censure. Flaubert est poursuivit en procès pour outrage au mœurs et à la religion. Évidemment le tapage du procès et les questions morales que soulève cette œuvre dans la société de l'époque lui font connaître un immense succès. Également, Madame Bovary est une « révolution littéraire » comme l'affirme Zola dans les romancier naturalistes en 1881. A l’époque, il vient supplanter la formule du roman balzacien et annoncer, par les méthodes scientifiques et les procédés littéraires prônés par Flaubert, la mouvance naturaliste qui s'en inspire. «Le premier caractère du roman naturaliste, dont Madame Bovary est le type, est la reproduction exacte de la vie, l’absence de tout élément romanesque, explique Zola. Cette œuvre est « un monument d’art et de science ». En outre, la pluralité des interprétations que l'on peut conférer à cette œuvre est à la mesure de l’ambiguïté de la personnalité de l'auteur dont l'idéal même du romancier est l'impersonnalité (soulignons là le paradoxe). En 1852, Flaubert écrira « Il y a en moi, littérairement parlant, deux bonshommes distincts:un qui est épris (…) de lyrisme (…) Un autre qui creuse et qui fouille le vrai. ». Aussi, l'auteur voue un culte à la forme, l'esthétique du roman. C'est un livre « tout en ruse et en calcul de style », souligne Flaubert car « il faut partir du réalisme pour aller jusqu'à la beauté ». Surtout, l'auteur de l'ouvrage inachevé, le dictionnaire des idées reçues, manie l'ironie avec une incroyable dextérité. L'ironie discrète ,marquée par le double sens des