Etat des citoyennetés
Introduction (Marques-Pereira) La citoyenneté subit de nombreux changements depuis les années 1980. Elle n’est plus vue comme statonationale. Elle n’est plus liée aux traditions républicaines et libérales.
La citoyenneté à l’épreuve des recompositions statonationales Avec les Révolutions américaine et française, et les deux guerres mondiales, on s’est posé la question de savoir qui pouvait être citoyen. Jusqu’où va se différencier la citoyenneté et est-ce que l’Etat est encore capable de la garantir ? L’Etat territorial est devenu Etat-nation, avant de devenir Etat social. Or, cet Etat semble perdre ce pouvoir (transformation de la communication, migration, etc.). Va-t-on vers une citoyenneté à géométrie variable ? Existe-t-elle encore ?
Le « régime de citoyenneté » Ce régime a 4 dimensions : interrogations sur le caractère autocentré de la citoyenneté (rôle de la famille, de l’Etat du troisième secteur et du privé), les droits et responsabilités de la citoyenneté, les voies d’accès à la gouvernance et le sentiment d’appartenance. Le régime de citoyenneté articule les diversités en un ensemble de droits et créances. Cela signifie une certaine solidarité entre les individus (horizontal), mais aussi une lutte dans la poursuite des intérêts (vertical). Le régime définit donc une exclusion (qui n’est pas citoyen ?). Il y a aussi une certaine dynamique (contextualisation des rapports de force). Enfin, il y a une différence d’identité nationale entre le citoyen ou du citoyen de seconde zone (dialectique).
Lisières et frontières de la citoyenneté Au fil du temps, la figure du citoyen a changé. Aujourd’hui, elle est caractérisée par une individualisation assez forte. Cependant, on ne sait pas clairement quelle figure du citoyen est entrain de s’imposer actuellement. L’Etat demeure toujours le garant de l’effectivité des droits de citoyenneté. Les décisions hors frontières sont toujours