« Ethnocentrisme et vision de l’autre au XVIIe siècle »
ETHNOCENTRISME : tendance à privilégier son groupe social d'appartenance et à s'en servir comme d'une référence pour juger d'autres groupes sociaux.
Peut amener à « surestimer le groupe racial, géographique ou national auquel on appartient, aboutissant parfois à des préjugés en ce qui concerne les autres peuples »
L'ESPRIT DES LUMIÈRES:

Les philosophes des Lumières, un groupe hétérogène de penseurs aux intérêts divers (sciences, mécanique, philosophie, sociologie, littérature), partagent néanmoins certaines idées centrales:
-Triomphe de la Raison et de l'esprit critique et désir de renverser les systèmes de croyances erronés et les superstitions
-Conviction que la nature est source de justice et de bonté et que l'homme est naturellement bon
-Croyance en la perfectibilité de l'homme et au progrès
-Cosmopolitisme
-Systématisation des connaissances (esprit encyclopédique)
LIEN ENTRE LES DEUX :
Les Lumières sont décrits comme amoureux du genre humain et croient en son génie et ses progrès. Cependant, le 18e a apporté divers contacts avec d’autres civilisations qui ont pu bouleverser les valeurs occidentales et estomper leur prétendue supériorité.
Le mythe du bon sauvage (soit idéalisation des hommes vivant au contact de la nature) a d’ailleurs intrigué plusieurs philosophes, dont Diderot dans « Supplément au voyage de Bougainville » (où il dit que le « bon sauvage » n’existe pas, se base sur l’exemple des Tahitiens et déclare qu’ils sont simplement heureux car leur société est différente et leur propre culture).
Selon Condorcet : « Nos espérances sur l'état à venir de l'espèce humaine peuvent se réduire à ces trois points importants : la destruction de l'inégalité entre les nations; les progrès de l'égalité dans un même peuple; enfin, le perfectionnement réel de l'homme. Toutes les nations doivent-elles se rapprocher un jour de l'état de civilisation où sont parvenus les peuples les plus éclairés,