Un marché vigoureux en 2011
Le marché des jeux et jouets traditionnels continuera de progresser à l’horizon 2011, dans le sillage d’une demande dynamique. Portée par la vitalité de la natalité et l’attention croissante des individus au bien-être de leurs enfants, la consommation des ménages poursuivra sa progression. Ce dynamisme restera toutefois profitable aux fabricants étrangers, principalement chinois. Avec une offre en moyenne 30% moins chère, ces derniers ne cessent de gagner des parts de marché en France.
Une concurrence chinoise qui affaiblit les performances des fabricants tricolores
En effet, les tensions sur le pouvoir d’achat des ménages et la montée du chômage ont révélé des comportements opportunistes sur tous les postes de dépenses, y compris parmi les plus protégés dont fait partie le jouet. Les Français se sont ainsi reportés sur les articles à petits prix, principalement importés. Dans ce contexte, les distributeurs ont accéléré leurs politiques d’approvisionnement en Asie afin d’être en mesure de proposer une offre complète de produits d’entrée de gamme, moins chers. Ces stratégies ont été particulièrement pénalisantes pour les fabricants français, dont le chiffre d’affaires aura reculé de 13,7% sur la période
2003-2011.
Des évolutions sociologiques défavorables au jouet
Bien que reposant sur des fondamentaux solides, le marché du jouet traditionnel n’en demeure pas moins confronté à des freins au développement de plus en plus puissants allant désormais bien au-delà des problèmes récurrents liés à la forte saisonnalité des ventes. L’attractivité croissante des jeux vidéos, du multimédia et, dans une moindre mesure, de la billetterie (spectacles, parcs d’attraction, zoos, etc.) contribuent en effet à extraire les enfants de plus en plus tôt de l’univers du jouet. Ces évolutions d’ordre sociologique se sont accompagnées d’une érosion des dépenses consacrées aux jouets chez les plus de 5 ans, une baisse