Etude du chapitre 24 des lettres persannes
La lettre étudiée est extraite de l'œuvre de Montesquieu les Lettres persane. Dans cette lettre le perse Rica découvre pour la première fois la France et ses mœurs. Cet étonnement de la part d'un étranger permet à Montesquieu de souligner les aspects critiquables de sa société. Cette lettre est représentative de l'esprit du livre; Elle est particulièrement structurée dans la critique qu'elle fait qui est organisée en crescendo.
Le premier paragraphe est l'impression que l'agitation parisienne fait à Rica, ce dernier est étonné (« tu ne le croira peut-être pas », « je n'ai eu qu'a peine le temps de m'étonner »). Cette réaction est provoquée par les excès en tous sens de Paris qui s’oppose à Ispahan qui est plus harmonieuse (« ils courent, ils volent » s'oppose « aux voitures lentes d’Asie, aux pas réglés de nos chameaux »). Le persan juge Paris avec une naïveté héritée de son pays d'origine sur lequel il base son étonnement (« paris est aussi grande qu'Ispahan, leurs maison sont si haute qu'on jurerait qu'elles sont habitées par des astrologues », « je n'ai encore vu marcher personne »). Montesquieu se sert de cette fausse naïveté, cette « innocence » pour tourner en ridicule les mœurs françaises (« Il n'y a point de gens au monde qui tirent mieux parti de leur machines que les français », « je n'ai pas fait cent pas que je suis plus brisé comme si j'avais fait cent lieues »
Dans le second paragraphe la critique se centre sur le pouvoir royal, le Roi y est décrit implicitement comme un manipulateur et ses sujets ressemblent à d'imbéciles agneaux (« le Roi de France est le plus puissant des