Etude narrative du periple de baldassar
Tajfel dit que : « l'identité sociale d'un individu est liée à la connaissance de son appartenance à certains groupes sociaux et à la signification émotionnelle et évaluative qui résulte de cette appartenance. »(Tajfel, p.292).
Du point de vue historique, la population du Liban est constituée par des minorités religieuses dont la majorité a fui des sociétés coercitives à la recherche d’une vie qu’elles voulaient libre des contraintes religieuses et respectueuses de la dignité humaine.
« Toutes les minorités persécutées trouvèrent, dans les vallées du Liban et sur ses cimes escarpées, un asile sûr. » (G.Charef 1981).
Un consensus partagé par la majorité des historiens confirme cette proposition et ajoute même que ces populations ont préféré supporter de vivre plutôt libres, dans un environnement aux ressources rares, que contraintes dans un environnement riche. L’infériorité numérique de ces minorités leur permettait de survivre dans ces conditions difficiles sans faire l’objet de la convoitise des nombreux envahisseurs qui traversèrent les régions côtières. C’est ainsi que ces minorités surmontèrent leurs difficultés et prirent le Liban comme lieu de refuge et de défense de leur identité.
Ainsi, le nouveau contexte – refuge de ces minorités leur permit de se poser comme indépendants et non plus comme anticonformistes ou déviants…Cependant ce consensus intercommunautaire n’était pas à l’abri de la menace d’apparition de nouveaux projets compétitifs d’intégration de chaque communauté dans un contexte plus large qui assure son expansion limitée par les caractéristiques du contexte - refuge. Une intégration qui pouvait, selon ses promoteurs, résoudre définitivement les problèmes de la communauté isolée. Un renoncement à l’indépendance dans le cadre d’un contexte limité au profit d’une réintégration qui supposait une révision partielle ou totale de l’identité constitutive de la