Etude d’une œuvre intégrale :
Guillaume Apollinaire, Alcools

Anthologie poétique :
« La Nature spontanée »

-Automne malade
-Le vent nocturne
-Les saltimbanques
-Les sapins

G.Apollinaire

Préface :

Voici une anthologie de quatre poèmes, tous venant de « Alcools », recueil de poèmes de Guillaume Apollinaire. Ils traitent tous le thème de la nature.
Guillaume Apollinaire (1880-1918) est un poète et écrivain français, l’un des plus reconnus. Une de ses œuvres les plus connues : le poème « Le Pont Mirabeau ». Il adopte en premier lieu le cubisme puis, pour en sortir, devient précurseur du mouvement « surréaliste ».
Pour le 1er texte, Automne malade, je lui ai associé le vieux tableau « Automne » tout d’abord grâce au nom, puis le fait que l’homme représenté est un mélange de fruit et de légumes me fait penser au côté surréaliste, ici précoce. De plus le buste « en tonneau » représente la saison des vendanges qui n’est autre que l’automne.
Le 2ème texte est étroitement lié au tableau surréaliste « Nocturne au Parc Royal de Bruxelles » : simplement pour le côté sombre donc nocturne du tableau puis pour le nom.
« Les saltimbanques », le 3ème poème, correspond presque parfaitement au tableau : beaucoup de vers collent très bien avec le tableau surréaliste.
Le dernier poème, « Les sapins » est associé à une photo anonyme d’un relais hertzien derrière une forêt de sapins, qui a un côté plutôt surréaliste ; ce serait presque un paysage appartenant au monde de la fiction.

Automne malade

Automne malade et adoré
Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies
Quand il aura neigé
Dans les vergers
Pauvre automne
Meurs en blancheur et en richesse
De neige et de fruits mûrs
Au fond du ciel
Des éperviers planent
Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
Qui n’ont jamais aimé
Aux lisières lointaines
Les cerfs ont bramé
Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu’on les cueille
Le vent et la