Résumé de mon article : « Comment l’Europe enferme ses voisins »
« Le monde diplomatique, Alain Morice et Claire Rodier, juin 2010, page 16 et 17 »

La déclaration universelle des droits de l’homme, ratifiée par la plupart des pays européens, stipule que : « toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien », pourtant, de plus en plus, l’Europe développe des stratégies visant à limiter ce droit. Les migrants sont la cible d’un discours justifiant qu’on freine leur arrivée dans les pays européens.
A cette fin et s’estimant incapable de contrôler ses frontières, l’Europe essaie de décharger cette tâche sur les pays de provenance ou de transit et marchande son élargissement afin que cette mission soit assumée par les pays candidats, elle négocie des partenariats avec les pays tiers et limitrophes afin d’inciter ceux-ci à un contrôle strict des frontières, moyennant des contreparties financières et (ou) politique.
L’agence « Frontex », organisme européen, chargée de coordonner les actions en cette matière, apporte son aide logistique, (avions, radars…) et participe à la formation de garde- frontières.
Certains pays montrent un zèle particulier, à essayer de rencontrer les objectifs européens, le Maroc avec ses grillages qui ferment la frontière hispano-marocaine à Ceuta et Melilla, en est un exemple. Ce zèle entraine régulièrement des morts et bien souvent, aucune enquête indépendante ne permet de faire la lumière sur ces évènements, les candidats qui pourraient prétendre au statut de réfugiés sont ainsi privés de la possibilité d’en faire la demande et refoulés, quelque soit leur motivation.
L’Europe utilise le discours du « co-développement » en rendant les pays d’origine responsable de leur propre développement dans le but de freiner l’exode des populations, l’aide économique apportée en contre partie à ces pays, pas toujours démocratiques, est souvent détournée par une élite et ne profite pas à la population qui devient