Ex Oblivion de Lovecraft
I] Une agonie immédiatement posée comme décor :
a) Une haine du monde réel
Texte à la première personne, Lovecraft nous impose ainsi une proximité avec le narrateur et ses idées.
Vocabulaire extrêmement péjoratif pour désigner le monde réel (« hideux petits riens », l'analogie faite entre banalité de la vie et la torture) contrastant avec l’émerveillement devant le monde rêve : « bois enchantés » par exemple.
Le monde du rêve est par ailleurs immédiatement placé sur un piédestal : « Je trouvais dans mes rêves un peu de la beauté que j'avais vainement cherché dans la vie », à noter aussi l'opposition faite non pas entre rêve et réel mais entre rêve et la vie.
b) Un univers onirique au symbolisme fort
Isotopie de l'eau extrêmement présente, à la fois évocatrice du monde du rêve mais aussi de la mort (le passage d'une rive à l'autre entre autres) : L'idée d'étendue d'eau infinie n'est par ailleurs pas sans rappeler la chute finale de l'histoire et en donne une première idée. Le verbe « glisser » enfin donne une idée