examen
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13 G 01 A 01
Durée : 4 heures
Série : L2 – Coef. 5
Séries : L1a-L1b-L’1– Coef. 6
Epreuve du 1er groupe
FRANÇAIS
(Un sujet au choix du candidat)
SUJET I :
RESUME SUIVI DE DISCUSSION
Dans sa nature même, la littérature n’a rien à voir avec la politique, c’est une affaire purement individuelle, une observation, une sorte de remémoration d’une certaine expérience des pensées et des sentiments, l’expression d’un certain état d’esprit et à la fois la satisfaction de la réflexion.
Ce que l’on nomme écrivain n’est rien d’autre qu’un individu qui s’exprime, qui écrit, les autres peuvent l’écouter ou ne pas l’écouter, le lire ou ne pas le lire, l’écrivain n’est ni un héros qui plaide en faveur du peuple, ni une idole que l’on pourrait adorer, c’est encore moins un criminel ou un ennemi du peuple, et si parfois il connaît des ennuis à cause de ses œuvres, c’est uniquement parce que cette exigence vient d’autrui : lorsque le pouvoir a besoin de se fabriquer des ennemis pour détourner l’attention du peuple, l’écrivain devient une victime et, ce qui est plus malheureux encore, c’est que l’écrivain qui subit ces tourments risque d’imaginer qu’être une victime est une grande gloire.
En réalité, les relations entre l’écrivain et le lecteur ne sont rien d’autre qu’une sorte de lien de l’esprit qui s’établit par l’intermédiaire d’une œuvre entre deux ou plusieurs individus qui n’ont pas besoin de se voir ni d’être en relation. La littérature, en tant qu’activité humaine, ne peut faire l’économie de deux actes : lire et écrire, qui sont deux gestes librement consentis.
Voilà pourquoi elle n’a aucun devoir envers les masses.
Cette littérature qui a recouvré ses valeurs intrinsèques, pourquoi ne pas l’appeler littérature froide? Elle n’existe que par le fait que le genre humain est en quête, en dehors de
satisfactions