Explication de texte : La cigale et la fourmi (I,1)

[NB : puisqu'il s'agit d'une introduction d'une explication orale, il n'est pas indispensable, cette fois, de rédiger cette introduction en un seul paragraphe puisque votre introduction ne sera de toute façon pas lue par un examinateur le jour J]:

Présentation et situation :
Le texte à commenter est tiré de la fable de l'écrivain classique La Fontaine intitulée « La cigale et la fourmi ». Il s'agit de la toute première fable du premier livre des Fables de La Fontaine, fables publiées en 1668 et dédiées au Dauphin, alors âgé de 7 ans, et qui visent à donner, sous forme ludique et plaisante, un enseignement moral au futur monarque de la France et donc quasiment de l’Europe. La première chose à signaler pour la situer est donc juste sa place à part puisqu’elle est tout à fait en tête du recueil, ce qui implique que La Fontaine lui accordait sans doute un rôle de « vitrine » -et de fait, c’est une des plus célèbres et l’une des plus pastichées ou parodiées ; mais à part cela, il n’y a par définition rien à signaler sur ses rapports avec des fables antérieures du recueil puisqu’il n’y a pas de fable antérieure à celle-ci dans ce recueil.
En revanche, on peut situer cette fable en la situant brièvement dans la tradition du genre de la fable grecque : en effet, on trouve déjà le canevas et le modèle de cette fable chez le fabuliste grec Esope (VIè siècle avant J.C, donc 22 siècles avant La Fontaine), ici imité par La Fontaine : dans les deux fables, en effet :
- la situation est identique (une cigale qui, affamée, vient demander de la nourriture à une fourmi, qui refuse, et abandonne ainsi la cigale à son sort, avec donc la même opposition de valeurs dans les deux cas : la prévoyance symbolisée par la fourmi s’oppose frontalement à l’insouciance personnifiée par la cigale) ;
- il y a une alternance entre récit et dialogue
- il y a une même chute ultime fondée sur l’opposition « chanter »/ »danser ».
En revanche,