Explication de texte: merleau-ponty
5415 mots
22 pages
Dans le chapitre « Pour la vérité » tiré de son œuvre Sens et non-sens, Maurice Merleau-Ponty fait état des liens entre la politique et l'histoire, ou plus précisément philosophie de l'histoire. La philosophie de l'histoire doit-elle nourrir la politique ? A en croire les sceptiques la réponse est clairement non. Il faut exercer une politique réaliste et objective se basant uniquement sur les faits tels qu'ils sont et tels qu'ils nous apparaissanr, sans aucune interprétation .Le but étant de régler l'action sans être influencé par une quelconque philosophie de l'histoire, ni par ses propres jugements ou rêves, la politique devant être parfaitement objective. Merleau-Ponty réfute cette thèse en affimant qu'il est impossible de rester parfaitement objectif, par exemple de par le simple fait de se baser sur les faits, ce qui sous-entend de faire un tri implicite, entre eux. Il démontre l'absurdité du scepticisme historique afin d'affirmer au mieux sa thèse dans un second temps. S'il ne croit pas à l'absurdité de l'histoire pensée par les sceptiques, il s'oppose également à une histoire rationnelle. Il faudrait trouver un sens à l'absurdité, là où il se présente. Mais doit-on pour autant nier, ou du moins douter d'une certaine logique de la succession des fais historiques ?
Les deux premières phrases du texte servent d'introduction à la thèse de l'auteur, et sont représentatives de la démarche suivie à travers cet extrait pour en démontrer le bien-fondé. Ainsi la première phrase correspond à l'affirmation de la thèse sceptique, sous la forme d'une question rhétorique à laquelle on est tenté d'adhérer dans un premier temps. La politique doit « renoncer à se fonder sur une philosophie de l'histoire, et, prenant le monde comme il est, définir ses fins et ses moyens d'après ce que les faits autorisent ». Autrement dit, l'organisation de la vie en société, ses aspects économiques, sociaux et diplomatiques, ne doit pas être influencée par une philosophie se basant sur