exposé etienne de la boétie
1°ES
Commentaire composé : Primo Levi, Si c’est un homme
Chapitre 11 : le chant d’Ulysse
Nous allons étudier le chant d’Ulysse, chapitre 11 de Se questo è un uomo (Si c’est un homme) dans lequel Primo Lévi, célèbre écrivain italien, et résistant de la seconde guerre mondiale, tente d’évoquer la vie au camp de concentration d’Auschwitz, dans une scène du mois de juin 1944. Dans cet extrait, Jean Samuel, que tout le monde surnomme Pikolo, vient sortir Primo Lévi de son enfermement quotidien, le temps d’aller chercher la soupe. Primo Lévi profite de cet échappatoire pour apprendre à Jean la langue italienne, à travers le chant d’Ulysse de Dante. Nous verrons que ce cours instant permettra aux deux protagonistes de retrouver un peu d’humanité malgré les atrocités qu’ils subissent au camp.
Nous allons donc nous demander en quoi Primo Lévi résiste-t-il à la déshumanisation du camp, grâce à sa rencontre avec le Pikolo ?
Après avoir étudié cette rencontre exceptionnelle, nous verrons qu’il s’agit d’un voyage éphémère, et plus précisément d’un voyage pour résister.
Premièrement, nous nous intéresserons à Jean, un être d’exception dans une rencontre exceptionnelle. En effet, Jean, ou Pikolo, est doté de nombreuses capacités ; tout d’abord, il est très sociable : « Jean parlait couramment le français et l’allemand. » La maîtrise de ces deux langues lui permet de jouer un rôle d’entremetteur, de protecteur, voire même d’avocat auprès de ses camarades du camp. Au début de cet extrait, c’est dans le langage que Jean se révèle efficace : « il était visiblement intimidé par le registre du kommando (…) et c’est par ce biais que Pikolo s’était rendu indispensable. » De plus, grâce à sa position stratégique et son rôle d’intermédiaire, Jean parvient à sauver les détenus de la mort