Exposé sur les avants contrat
Selon l’analyse classique, le cœur du contrat est l’accord de volontés, qui en détermine la teneur. Pour les auteurs qui ne sont pas volontaristes, c’est au contraire l’exécution du contrat qui constitue l’essentiel.
Jean Carbonnier posait la question, fidèle à son hostilité au volontarisme juridique, M.G.Rouchette y répond, selon lui, la convention n’achèverait de se former qu’en s’exécutant, et ne serait pleinement obligatoire que lorsqu’elle a, au moins, commencé à être exécutée. Le concours des consentements peut se réaliser de nombreuses manières, parfois sans débats préalables (par ex : l’achat dans un magasin à prix fixe), parfois, après des négociations. En effet, la conclusion d’un contrat, surtout s’il est complexe, peut prendre du temps. Une invitation à entrer en pourparlers peut être antérieure à l’offre, la négociation peut être longue et se faire par étapes. Le contrat peut être conclu par correspondance (ce que l’on appelle les contrats entre absents), ou précédé par un avant-contrat, ce dernier est un contrat préparatoire à la conclusion d’un autre contrat. Il s’agit, comme son nom l’indique, d’un contrat et donc d’un accord de volontés entre les deux parties à la négociation. Ils ne doivent dès lors pas être confondus avec une offre de contrat qui est une manifestation unilatérale de volonté, et donc un acte juridique unilatéral. L’avant contrat est un contrat autonome par rapport au contrat principal que les parties ont en vue de conclure. Il à un objet différent de celui-ci, il en prépare la conclusion. En effet, avant d’établir et de signer un contrat définitif par les contractants, (l’acte de vente immobilière, l’acte de cession de droit au bail ou droits sociaux…) les parties, quoique d’accord, ne sont pas dans la possibilité de passer à la concrétisation de leurs conventions pour plusieurs raisons. Par exemple, des formalités préalables à l’acte définitif qu’il faut observer( étude préliminaire, consultation d’un