Externalisation
1. Une entreprise qui délocalise : l’exemple de Renault et la fabrication de sa Twingo 2
La définition qui a été retenue par l’INSEE dans son analyse de l’économie français sur 2005- 2006 et, appliquée a l’industrie est la suivante :
« On parlera de délocalisation s’il y a substitution de production étrangère à une production française, résultant de l’arbitrage d’un producteur qui renonce à produire en France pour produire à l’étranger. »
Prenons l’exemple de Renault qui prit la décision de fabriquer à l’étranger sa Twingo 2.
Pour la Twingo 2 , elle n'est pas assemblée à Flins (Yvelines), comme sa devancière mais en Slovénie. Les dirigeants du groupe Renault ont décidé de faire de Novo Mesto (à 70 kilomètres à l'Est de la capitale Ljubljana) l'unique site de démarrage du modèle. Lancée en juin 2007, a mission n'était pas des moindres : elle devait initier la relance des ventes de la marque, en chute libre (- 13,5 % sur ces seuls cinq derniers mois précédent juin 2007 en France). Si l'on excepte la Logan, la gamme n'avait pas été enrichie de nouveauté depuis... fin 2005 !
Si Renault a misé sur la Slovénie c'est pour répondre au principal défi du véhicule : la rentabilité. Pas question de reproduire l'échec de la première version. Malgré une approche avant-gardiste de « design to cost » censée réduire les coûts, la Twingo 1 n'aura jamais été rentable, même après 2,4 millions d'unités produites pendant quatorze ans ! Cette fois-ci, Renault a donc dû aller plus loin. Au sens propre. « Le taux horaire en Slovénie affiche un rapport de 1 à 3 avec la France ». Sachant que le coût de main-d’œuvre représente environ 15 % du prix de revient de fabrication d'une voiture, les avantages étaient considérables. Et ce, surtout, dans ce segment d'entrée de gamme, où chaque euro gagné sur la concurrence peut faire la différence. Afin de profiter à plein du mécanisme, l'usine a su optimiser son taux d'intégration régionale. De 30 % sur la Clio 2, fabriquée